JOURNAL – SOURCE : LES ECHOS
TITRE : La CNIL met l’industrie des cookies publicitaires au régime sec.
DATE : Mercredi 31 mars 2021
RESUME : Le 31 mars 2021 a été la dernière limite fixée par la CNIL pour se mettre en conformité avec ses règles relatives aux cookies (lien ci-dessous), cependant et en dépit d’années d’avertissement, on peut se poser la question de savoir si le secteur de la publicité numérique semble vraiment prêt.
SYNTHÈSE – CONTENU DE L’ARTICLE :
Le 31 mars 2021 a été une date très importante pour la publicité numérique française. En effet dès cette date, « tous les sites web devront donner bien plus explicitement aux internautes la possibilité de refuser ces petits mouchards informatiques, dont dépendent les publicitaires » pour présenter aux bonnes personnes, les bonnes annonces au bon moment et ainsi maximiser les conversions en actes d’achats.
Cette contrainte découle du RGPD adopté en 2016 et l’entrée en vigueur du RGPD le 25 mai 2018. Mais, l’industrie a tout fait pour gagner du temps car le risque de manque à gagner est important de se retrouver dans l’impossibilité de pister les internautes.
Cette mise en application à de nombreuse fois été retardée puis, a finalement été assortie le 1er octobre dernier d’une période de tolérance, « La CNIL va privilégier l’accompagnement sur les contrôles pendant six mois », expliquait alors sa présidente Marie – Laure Denis.
La CNIL a ainsi rappelée que les internautes devaient pouvoir refuser aussi facilement qu’accepter le dépôt des cookies. Pour cela, elle encourage d’adopter un bouton « Tout refuser ».
Cependant, quelques mois plus mois plus tard, c’est n’est pas totalement le cas, (même si on remarque depuis ce mois ci (avril 2021) une nette amélioration) « Aujourd’hui, personne n’est en conformité », admet Eric Barbry, associé au cabinet IT Racine. La CNIL n’étant pas dupe, et fait planer la menace des sanctions, et sa président rappelle : « la CNIL va procéder à des contrôles formels à compter du mois d’avril ».
Pour Eric Barbry. Nicolas Rieul, le président de l’IAB France : « Mon hypothèse est qu’une majorité d’acteurs a voulu emmagasiner le plus de consentements et de cookies possibles avant le 1er avril, et se tient prête à dégainer une solution conforme le jour J ».
La question essentielle pour les publicitaires étant de trouver la formule qui permettrait de maximiser le taux d’acceptation.
Pour Nicolas Rieul : « Les deux chantiers sur lesquels travaille le marché sont : comment mesurer les performances marketing en l’absence de consentement ? Et comment monétiser les 10 à 30 % d’internautes qui refuseront les cookies ? ».
Cependant, « La bataille des cookies est loin d’être finie ».